Une histoire
de Familles
Dans notre petit et vieux pays (le sens littéral de Vic-Bilh), nous sommes déterminés et obstinés à produire de grands vins. Avec les Pyrénées pour horizon, notre grande famille investie a la vigne dans les tripes. Vivre de notre terre, faire vivre notre pays, c’est un testament vivant que les anciens nous ont transmis. Ici, aux confins du Gers, du Béarn et de la Gascogne, c’est finalement ce qui nous distingue : une histoire de familles.
Crouseilles, c’est ce village, à quelques kilomètres au sud de Madiran, en plein pays du Vic-Bilh. C’est aussi notre étendard de vignerons, cette marque forte pour promouvoir nos vins rouges (issus de tannat essentiellement) et nos Pacherenc (toujours blancs, doux ou secs).
Notre coopérative est née en 1950, mais a germé bien avant dans toutes les têtes vigneronnes. Elle n’a cessé au fil du temps d’être le trait d’union entre 112 familles, passionnées, laborieuses et généreuses.
Une histoire de symbole fort qui vient de la nuit des temps !
Le plus souvent de forme circulaire, le chrisme est constitué du X (lettre khi de l’alphabet grec), et du P (lettre rhô), qui forment les deux premières lettres de Christos. Sur sa gauche et sa droite, l’alpha et l’oméga. À la fin du XIe siècle, les clercs firent ajouter un S à la hampe du P, probablement pour évoquer l’Esprit Saint.
Avec une quinzaine de représentations très bien conservées, la densité des chrismes médiévaux est particulièrement élevée en pays du Vic-Bilh. Vraisemblablement conçus au XIIe siècle, ils présentent une exceptionnelle diversité. Ce sont d’abord des témoins de l’art populaire, dans son expression religieuse la plus directe et la plus simple. Ce signe est naturellement devenu l’emblème des vignerons de Crouseilles. Il exprime à merveille notre histoire originale, notre goût du dépassement, notre recherche de l’excellence et notre esprit de coopération.
Une histoire de vin et de pèlerin
Sur ce territoire vallonné, les premières
traces de présence de la vigne remontent
à l’époque gallo-romaine.
Sur ce territoire vallonné, les premières traces de présence de la vigne remontent à l’époque gallo-romaine. Pourtant, c’est au XIe siècle que l’on assiste à un développement significatif du vignoble, grâce à des moines bénédictins, fondateurs du Prieuré de Madiran.
Ces derniers produisent en effet un vin rouge réconfortant pour les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Des écrits du XVIIIe siècle confirment la présence du tannat, ce cépage noir emblématique du Madiran en Béarn et dans le Gers. Début 1900, la crise du phylloxéra a ravagé la majorité des vignes françaises, mais une poignée de vignerons visionnaires créent le premier syndicat de vignerons de Madiran
Leur volonté : produire des vins de qualité, redynamiser la filière et lutter contre la monoculture du maïs.
En 1950, Le viticulteur Ernest Bergerot n’hésite pas à sillonner la campagne en vélo pendant de longues semaines pour aller convaincre ses homologues qu’ils “seraient plus forts et plus efficaces au sein d’une structure collective”. 60 ans plus tard, les vignerons de Crouseilles ont fédéré autour d’eux le Château de Diusse et le Château d’Arricau-Bordes, et investi plusieurs millions sur leur territoire pour élever et produire de grands vins. En 2018, les premières certifications Bio de la cave apparaissent et l’offre d’oenotourisme culturel s’étoffe avec l’organisation de plusieurs événements emblématiques du Gers, liés à la Cave de Crouseilles.
